La fabuleuse histoire du tatouage -
EtymologieIl existe deux versions de l'étymologie du mot tatouage, même toutes deux sont d'accord pour attribuer le mot à la culture
tahitienne.
La première version est celle selon laquelle le mot vient du tahitien tatau, qui signifie
marquer ou
dessiner. La racine du mot, ta renvoie aux verbes frapper, inciser.
La deuxième version repose sur la théorie que le mot tatouage tire son origine du tahitien ta-tu, qui dérive lui-même de l'expression ta-atouas composée de ta ( dessin ) et atouas ( esprit ). En effet, les indigènes marquaient leur peau afin de concilier les
grâces, la
protection et les
faveurs de leur esprit.
Le Docteur Berchon, traducteur du deuxième voyage de Cook vers Tahiti en 1772 employa pour la première fois le mot Tatoo. En 1858, le mot fut officiellement francisé en Tatouage et fit son apparition dans le dictionnaire Littré.
HistoireDe la préhistoire...
On peut situer les premiers tatouages à l'époque de la
Préhistoire. En effet, en 1991, on découvrit dans les Alpes Italiennes le corps d'un
chasseur momifié dans la glace : Ötzi.
http://www.hominides.com/html/ancetres/otzi2.htmCe chasseur âgé de 46 ans et ayant vécu entre 3350 et 3100 avant J-C, présentait sur le corps de petits signes très stylisés et schématiques. Sa momie est ornée de 16 groupes distincts, chacun constitué d'une cinquantaine de traits. Ils ont été réalisés par incision puis insertion de poudre de charbon végétal. On a pu établir que certains tatouages avaient été pratiqués dans un but médical et qu'ils avaient une fonction thérapeutique ( contre l'arthrose au niveau des articulations ), comme on pouvait encore le pratiquer il y a moins de 100ans au Tibet. On se pose toujours la question de savoir si, à l'époque d'Ötzi, ils étaient le privilège des chefs. La verticalité des figures comme symbole de vie ne surprend pas car on la retrouve à la même époque dans la représentation que les hommes se font d'eux-même.
C'est le plus ancien exemple de tatouage.
Les recherches historiques semblent montrer que les
Aïnous, population pionnière du Japon, portaient déjà des tatouages faciaux dès l'ère Jomon (-10000 à -300 avant J-C), comme symbole d'
appartenance à un clan ou un métier particulier. Les femmes avaient également des tatouages, à valeur rituelle : une fois mariées, un tatouage en forme de « moustache » indiquait leur
statut d'épouses. D'autre part, dans les îles Ryûkyû, combinant influences taiwanaise et japonaise, des tatouages rituels se faisaient sur les mains.
On retrouve également une
momie prêtresse d'Hator de la XI dynastie ( 2200 avant J-C) en Egypte, dont le corps est entièrement recouvert de motifs décoratifs. Ces motifs auraient un but plutôt
sacré et religieux. On peut voir également au musée de Leningrad le corps d'un guerrier Siite conservé dans la glace pendant 2000 ans et ayant été découvert en 1947, dont les bras sont recouverts de tatouages sophistiqués.
Le bassin du Tarim ( Xinjiang en Chine ) a révélé plusieurs momies tatouées de type physique européen. Encore mal connues (les seuls travaux accessibles en langue occidentale sont ceux de J. P. Mallory et V. H. Mair, The Tarim Mummies, Londres, 2000), certaines d'entre elles pourraient datées de la fin du 2e millénaire avant notre ère.
Trois momies tatouées ont été également extraites de l'Altaï dans la seconde moitié du XX ème siècle ( l'Homme de Payzyrk dans les années 40 ; défunts du plateau d'Ukok dans les années 90 ). Leurs tatouages mettent en œuvre un répertoire animalier exécuté dans un style curviligne virtuose.
Les tatouages en
couleur se développèrent fortement chez les
Maoris de Nouvelle-Zélande et furent pendant un temps, une forme d'ornement prisée en Chine, Inde ou Japon. On pensait que les tatouages offraient une protection contre la malchance ou la maladie. Ils servaient aussi à identifier le statut, le rang ou l'appartenance à un groupe. Leur utilisation la plus courante était cependant, une forme de décoration.
Plus près de nous et en Europe, on en trouve chez les gaulois et les ethnies britanniques. César note dans « De Bello Gallica » que tous les
bretons se colorent la peau avec une matière colorante de teinte
bleue. Les Romains utilisent le tatouage pour marquer les mercenaires, les esclaves, les criminels et les hérétiques. Ainsi après la bataille de Hasting, le corps décapité et mutilé du roi Arnold put être identifié par le mot « Edith » qu'il portait tatoué sur sa poitrine.
Polybius, homme d'Etat, historien et théoricien politique, né entre 210 et 202 av J-C, rasa la tête de son esclave puis tatoua un message a transmettre sur son crâne, puis attendit la repousse des cheveux avant d'envoyer l'esclave vers son destinataire.
Les premiers
chrétiens d'Orient et en particulier les Coptes, se faisaient tatouer des symboles de leur religion. Cette coutume s'est d'ailleurs perpetué longtemps ( jusqu'au XX ème siècle) parmi les pèlerins de passage à Jérusalem. Mais le tatouage sera mal considéré dans la culture occidentale à cause des condamnations judéo-chrétiennes qui l'entourent : Levitique 19:28 (Ancien Testament) « Vous ne vous ferez pas d'incisions sur le corps à cause d'un mort et vous ne ferez pas dessiner des tatouages sur le corps. Je suis l'Eternel. »
Lors des guerres civiles du Sengoku Jidai (le XVIème siècle japonais), certains samouraïs se faisaient tatouer le symbole de leur clan sur le bras ou le corps. Lors des batailles, cette méthode permettait d'identifier à coup sûr les cadavres à une époque où les armures étaient volées et où l'on avait l'habitude de couper les têtes des ennemis...
...En passant par le XVIII et XIX ème...Les Européens ont redécouvert le tatouage lors des explorations dans le Pacifique sud avec le capitaine James Cook dans les années 1770. Les marins, en particulier, étaient identifiés par leurs marques dans la culture européenne, jusqu'après la Seconde Guerre Mondiale. Ils se tatouaient souvent un crucifix sur tout le dos afin de se prémunir de la flagellation en cas de punition. Car c'etait un crime que de défigurer une image pieuse ...
Ce système d'identification etait aussi un moyen sûr et efficace de renseignement des fiches des forces de police sur la pègre avant l'arrivée de la photo d'identité. Les fiches de polices jusqu'au XIXe siècle comportaient la signalisation et la description de chaque tatouage qui permettait ainsi de caractériser sans erreur un individu. On peut encore trouver ce système chez nos amis allemands.
Le commerce des peaux se faisait beaucoup au XIXème siècle. C’était surtout des étudiants en médecine qui découpaient des peaux tatouées de cadavres et qui les vendaient au marché noir. Parfois, les gens vendaient leur peau alors qu’ils n’étaient même pas morts. Les acheteurs payaient la personne et recevaient la peau, à la mort du vendeur. On tannait aussi les peaux humaines ou on les conservait dans du formol.
Certaines ont été transformées en portefeuilles, abat-jour et d’autres objets encore.
Au XIXème siècle, le tatouage est aussi devenu une attraction commerciale.
Certaines personnes se faisaient tatouer tout le corps pour pouvoir faire partie des fameux monstres dans les cirques.
Il fallait payer pour aller voir la plus belle femme du monde avec les plus beaux et les plus nombreux tatouages !
...Au XX ème...
Durant la Seconde Guerre Mondiale, les
nazis marquèrent une partie des déportés des camps de concentration et d'extermination d'un tatouage, sur l'avant-bras, d'un numéro matricule. Ce fut particulièrement le cas à Auschwitz .
Les nazis dans les camp prélevèrent certains tatouages (hors matricule de camp) afin d'en faire une collection morbide apres les avoir tannés à la manière de parchemin. Ainsi au camp de Buchenwald, Ilse Koch, une femme de SS, faisait la collection de tatouages. Elle se promenait à cheval dans le camp et repérait les détenus possédant des tatouages. Ces déportés étaient alors assassinés et au moyen d'un produit spécial, le tatouage était récupéré pour compléter sa collection. A la libération du camp, elle possédait 142 tatouages.
Par ailleurs, les soldats de laWaffen-SS étaient aussi tatoués. Il recevaient leur groupe sanguin sur la face intérieure du biceps du bras gauche. Ce tatouage était surnommé « Kainsmal » - la « Marque deCaïn » (allusion à la marque que Dieu apposa sur Caïn afin de l'empêcher d'être tué et de fuir à jamais) et ne comportait qu'une seule lettre.
A partir des années
1970, le tatouage se démocratise et devint un phénomène de mode touchant toutes les classes de la société.
Le tatouage est aujourd'hui utilisée par des
gangs.
Celui du MS XIII est un code complexe de tatouages représentant leur appartenance au gang et racontant leur vie.
La signification des tatouages est complexe car secrète mais on peut retenir que les yeux fermés signifie la mort et qu'ils reprennent beaucoup de signes cabalistiques.
Que dire aussi des Yakusas qui se font de totales « armures » en tatouages.
Ou encore des Crips ou autres Bloods aux States. ( Ne leur dites pas que je les ai associé sur cet article, les deux gangs se détestent ciordialement )
Souvent ces membres de gang sont obligés de faire enlever leur tatouage quand ils décident de quitter le gang sous peine de mort quasi-certaine.
Ce qui était jusqu'à présent l'apanage des marginaux a alors peu à peu séduit artistes, médecins et hommes d'affaires, hommes et femmes confondus.
TechniquesQuelques cultures tribales créent des tatouages en
coupant la peau et en frottant ensuite la blessure avec de l'
encre, des
cendres ou d'autres agents. Cela peut être un complément à la
scarification. D'autres cultures créent des marques de tatouage en frappant l'encre dans la peau avec des
os aiguisés. Comme au Japon ou chez les Maoris ou l'on utilise une dent de requin qu'on martèle.
Les techniques de tatouage évoluèrent en 1891 avec Samuel O'Riley qui inventa la
machine à tatouer électrique qui permis de gagner en rapidité, en finesse d'exécution et diminua considérablement la douleur avec une hygiène plus rigoureuse.
Les styles de tatouages :tribal : graphismes en lignes épaisses, le plus souvent en noir, inspirés des tatouages primitifs en général, polynésiens en particulier
flash : images couvrant les murs des studios de tatouages
custom (ou personnalisé) : tatouage sur-mesure, il peut être conçu par le client, en collaboration avec un artiste pour donner un tatouage unique
réaliste : motifs exécutés de la manière la plus réaliste qui soit, les tatouages les plus réussis donnent l'impression de véritables photos
old school ou « traditionnel » : motifs d'inspiration rock'n'roll, pin-up, années 50, etc... exécuté selon les principes traditionnels occidentaux
celtique : rappele l’art celtique (entrelacs,croix celtiques, créatures mythologiques, etc.)
asiatique : inspiré de l'art asiatique (dragons, carpes koï, bouddha, kanji, etc.)
new school : old school version moderne
abstract : dessins abstraits
biomécanique : tatouage abstrait incorporant des composants mécaniques et des détails anatomiques
Signification
Un fer à cheval avec l'inscription « vendredi 13 » protège de la mauvaise influence que la supertition attribue au chiffre 13 et au vendredi 13.
Larme tatouée sous l'oeil : à l'origine, les membres de Gang qui avaient vengé la mort d'un des leurs, ils se faisaient alors tatouer la larme pour prouver la vengeance...
Chez nous, le sens commun, c'est quelqu'un qui a passé un bout de temps en taule, pour un délit ou pour un autre...
8 ball : elle représente le hasard, le fait de mourir en dernier puisqu'elle est la dernière boule au billard à « rentrer »
L'étoile: avoir choisi sa voie. Elle se réfère à la boussole des marins.
Les hirondelles : portés autrefois par les marins, elles signifient le fait de toujours revenir à leur port d'attache, la fidélité.
La toile d'araignée : pilier de bar. Ce motif est souvent repris chez les néo-nazis.
Le trèfle, les dés : porte chance
Bensûr si vous avez d'autre significations, je suis preneuse !
Pour ceux qui sont intéressés par la signification des tatouages, voici un site qui répertorie toutes les significations par mots ( à prendre avec des pincettes comme les livres sur la signification des rêves LOL ).
http://vilatattoo.free.fr/signification.phpPour approfondir...
http://www.kustomtattoo.com/tatouage-piercing-paris-tatoo/tatouage-paris-tatoo-general.htmhttp://tatouagedoc.net/Tour_monde_histo.htmhttp://www.escale-japon.com/articles/tatouage/tatouage.phpsur l'histoire du tatouage japonais