Je trouve ça très jolie, mais la conotation religieuse qu'il ya avec les locks m'a jamais trop plus, je porterai plus un keffieh que des locks... (quoi que des synthé pour l'esthetique... J'dis OUI!) mais la religion c'est pas mon truc.... Et je ne craint aucun dieu... ;))
Bref pour éviter de faire plusieurs débats, qui n'ont plus rien à voir avec le keffieh, j'ouvre ce topic pour les locks.
Bref, petit rapel d'histoire...
Le premier exemple de dreadlocks connu date de l'Égypte antique, où les membres de la famille royale égyptienne et les députés portaient des coiffures
dreadlockées.
Des perruques apparaissaient aussi sur des bas-reliefs, des statuaires et autres objets. Des restes momifiés d'anciens Égyptiens portants des dreadlocks, ainsi que des perruques
dreadlockées; ont aussi été trouvés sur des sites archéologiques. Des Écritures saintes du védisme, fournissent des preuves écrites des dreadlocks les plus anciennes. Leur date exacte de leur origine n'est toujours pas connu, allant de 2 500 à 1 500 avant Jésus-Christ. Le dieu Shiva et ses disciples furent décris dans les Écritures comme des
jaTaa, signifiant
portant des nœuds de cheveux emmêlés, qui a probablement dérivé du mot dravidien
caTai, signifiant
tortiller ou
envelopper.
Les Vedas sont les textes primaires de l'Hindouisme et influencèrent le Bouddhisme, le Jaïnisme, ainsi que la religion, la vie, et le folklore celte. D'après les comptables romains, les Celtes portaient aussi des dreadlocks, les décrivants comme des personnes ayants les
cheveux comme des erpents.
Les peuples germaniques, les Vikings, les Grecs, le peuple Naga et plusieurs groupes ascétiques faisants parti de diverses religions, ont parfois portés leurs cheveux en dreadlocks. En plus des Nazarites du Judaïsme et des Sâdhu de l'Hindouisme, il y a les Deverviches et les moines coptes du Christianisme, entre-autres. Les premiers Chrétiens auraient également pu avoir portés cette coiffure. Particulièrement remarquables sont les descriptions de Jacques le Juste,
frère du Seigneur et premier évêque de Jérusalem, qui les portaient jusqu'aux chevilles.
Les dreadlocks ont aussi fait partie de la culture mexicaine. Dans une description d'un rituel aztèque, l'Historien William Hickling Prescott se référa aux Prêtres de la civilisation aztèque; un peuple mésoaméricain du centre du Mexique, aux siècles 14, |15, et 16 avant Jésus-Christ ; qui portaient des dreadlocks.
« Sur le sommet il fut reçut par six prêtres, à qui les boucles longues et emmêlées flottaient sans ordre par-dessus leurs robes faitesde poils de martre, couvertes de hiéroglyphes d'importation mystique.
Ils l'ont mené à la pierre du sacrifice, un immense bloc de jaspe, sa surface supérieure étant quelque peu convexe. "
(William H. Prescott, Histoire de la conquête du Mexique)
Au Sénégal, le Baye Fall (les disciples du Mouridisme, une secte de l'Islam indigène au pays qui fut fondé en 1887 par Ahmadou Bamba), est connue pour le port de dreadlocks et de toges multi-colorées.
Les dreadlocks d'un rastaman.
En Jamaïque, le terme
dreadlocks fut enregistré pour la première fois dans les années 1950 comme un terme désobligeant lorsque le
Young Black Faith, une première secte Rastafari qui débuta auprès des pauvres marginalisés de la Jamaïque pendant les années 1930, cessèrent de copier la coiffure particulière de Hailé Sélassié Ier et commencèrent à porter des dreadlocks à la place. Il fut dit qu'ils avaient l'air
effrayants avec leurs locks, ce qui donna plus tard le nom moderne
dreadlocks pour cet ancien style. Différentes théories existent autour de l'origine des dreadlocks chez les Rastafari. Quelques sources retracent les dreadlocks rasta au temps où les Indiens arrivèrent en Jamaïque pour travailler comme ouvriers à la fin du XIXe siècle, dont certains faisaient parti des premiers disciples de Leonard Percival Howell.
D'autres pensent que les premières dreadlocks rasta furent dérivées des
locks affreuses des Mau Mau, un groupe de rebelles s'opposant contre le colonialisme britannique au Kenya pendant les années 1940.
Cependant, la plupart des Rastafari expliquent que leurs dreadlocks proviennent d'un des trois vœux de Nazarite, dans le Livre des Nombres, le quatrième des livres du Pentateuque.
« Pendant tout le temps de son naziréat, le rasoir ne passera point sur sa tête ; jusqu'à l'accomplissement des jours pour lesquels il s'est consacré à
l'Éternel, il sera saint, il laissera croître librement ses cheveux. »
(Nombres 6:5)
Les Nazarites qui portèrent des dreadlocks et qui furent mentionnés dans la Bible incluent les Nazarites Samuel, Jean le Baptiste, et probablement la figure biblique la plus connue avec des cheveux emmelés, Samson, qui, 'après les Saintes Écritures, eut sept locks et perdit sa grande force orsqu'elles furent coupées.
Connotations religieuses ou spirituellesIl y a un grand nombre de raisons parmi diverses cultures pour le port de dreadlocks. Les dreads peuvent être l'expression profonde d'une conviction eligieuse ou spirituelle, une manifestation d'une fierté ethnique, un rapport olitique, ou être tout simplement une préférence de mode. En réponse à l'histoire du terme
dreadlocks, des noms alternatifs pour désigner le style incluent
locks et
African Locks (Locks africaines. Il est aussi discuté que le juste terme pour désigner le processus de créer ce style est
locking (en français
locker) plutôt que
dreading (en français
dreader).Image:Samson islande.jpgSamson, portant des dreadlocks, se combat contre un lion. Illustration provenant d'un manuscrit islandais, datant du XVe siècle.
Parmi les Sâdhu et les Sadhvis, hommes et femmes Indiens pratiquant l'ascèse, les dreadlocks sont sacrés. Leurs cheveux forment un rituel religieux et une expression de leur négligence envers la vanité et une manifestation d'un acquis spirituel où les apparences physiques n'ont point d'importance. Le dieu Shiva capture et contrôle le Gange, à qui les descendants auraient provoqué un déluge dans le monde, avec ses locks. Alors qu'il exécute une danse, ses longs cheveux, souvent empilés en forme de piramide, se détendent et percutent les corps célestes, ce qui les détruis éternellement. En Inde, les dreadlocks sont (presque) exclusivement réservés aux personnes de foi, et aux chamans de nombreux groupes ethniques avec ces pratiques. Conformément à
l'Hymne du sage aux cheveux longs, dans l'ancien Vedas, est un voyageur immortel entre deux mondes et le maître du feu :
« Celui aux cheveux longs endure le feu, celui aux cheveux longs endure le poison, celui aux cheveux longs endure les deux mondes. Celui aux cheveux longs est dit de contempler entièrement le paradis, celui aux cheveux longs et dit être cette lumière... De nous, vous les mortels, n'appercevez que notre corps... Pour lui le Seigneur de la vie battit et pilla ce qui ne peut être plié, lorsque celui aux cheveux longs, en compagnie de Rudra, bu de la tasse de poison. » (10.136).
Des ascètes indiens, les Shaiva Nagas, portent leurs jatas (leurs cheveux longs) en un nœud enroulé ou en ballot sur le haut de leur tête et les laissent flotter seulement pour une occasion spéciale ou un rituel. Les mèches sont ensuite frottés avec des cendres et des bouses de vaches, qui sont tous les deux considérés comme des éléments sacrifiés et purifiants. Les cheveux sont finalement ornés et parfumés de fleurs.
Dans les pays de l'Asie de l'Est, tel que la Chine, les dreadlocks et les variations des locks, la
koltun, furent traités initialement comme une mulette, supposée apporter une bonne santé, et furent souvent portées en même temps que des ongles (de la main) très longs. Ces modes furent réservés pour les membres de la société noble et les ascètes, qui désirèrent exprimer leur liberté de domestiques et leur attachement à la terre.
Les Baye Fall portent des dreadlocks appelés
ndiange (autrement dit
cheveux costaux) afin d'imiter Ibrahima Fall.
Similairement, les Rastafari portent des locks comme expression de leur spiritualité intérieure. Pour eux, le mot
dread se réfère à une
crainte du Seigneur, exprimée en partie comme une aliénation de la décadence perçue et autres maux de la société contemporaine et un retour à l'Alliance avec le Tout-Puissant, Jah Rastafari.
Une autre interprétation parmi les Rastafari est que
dread se réfère aux militants
dreadlockés craint Mau Mau, inspirés parmi les Anglais coloniaux. Si bien que l'Empereur Hailé Selassié I ne portait pas de locks, les dreadlocks que porte un Rasta représentent le Lion de Juda qui est parfois figuré au centre du drapeau |étiopien. Les Rastafari affirment que Selassié est un descendant directe de la Tribu de Juda à travers la lignée des Rois d'Israel David et Salomon, et qu'il est aussi le Lion de Juda mentionné dans le Livre de la Révélation.
Après le baptême de Bob Marley à la fin des années 1980 par l'archevêque éthiopien Abuna Yeshaq, certaines personnes crurent que les raisons religieuses ou spirituelles des dreadlocks pouvaient remonter à l'Église orthodoxe éthiopienne. Toutefois, les représentants le l'Église copte égyptienne et de l'Église orthodoxe d'Éthiopie, nient un rapport avec le mouvement rastafari, précisant que l'archevêque Abuna Yeshaq a été excommunié :
«Ayant demandé au révérand Connor d'expliquer la différence entre les Rastafari et les églises orthodoxes, il répondit que contrairement aux Rastas, qui croient que l'Empereur éthiopien Hailé Sélassié est un dieu, nous ne croyons pas que Sa Majesté Impériale soit un dieu. Nous croyons au Seigneur Jésus-Christ.
Dans l'Église orthodoxe éthiopienne, les hommes n'ont pas le droit de porter des dreadlocks, ni des cheveux longs. L'Orthodoxe égyptien n'inclue pas la marijuana, alors que les Rastafari le font. Il ne consomme pas non-plus d'alcool ni de tabac. Le révérand Connor dit qu'aux Bermudes et aux Antilles,
les gens ne connaissent pas la différence entre les Rastafari et les Églises orthodoxes. Il dit qu'un ancien archevêque éthiopien, Abuna Yeshaq, qui pardonnait de mauvaises pratiques et des croyances fausses, tel que des aspects du mouvement rastafari, fut en partie à blâmer. L'archevêque a depuis été excommunié, précise-t-il. "(Bermuda Sun)
Les Rastafari Maori, des indigènes Néo-Zélandais, mélangent l'enseignement
rasta aux enseignements de Te Kooti Arikirangi Te Turuki, un chef maori
fondateur de la religion
Ringatu.
Merci Wikipédia ;)