AriEL DS_roZ
Nombre de messages : 4065 Age : 38 Localisation : ReNNeS Date d'inscription : 31/03/2006
| Sujet: Akiza- 13 janvier 2007-Galerie Nadine et Tom Verdier 2006-12-21, 17:17 | |
| AKIZA 2 décembre 2006 – 13 janvier 2007 Vernissage Samedi 2 Décembre 2006 en présence de l’artiste. Akiza est née au Japon. Dark, gothique, industrielle, techno et graphique, la poupée fetish doit beaucoup aux séismes qui secouent si souvent l’archipel. 2003, l’artiste qui va lui donner le jour est en voyage au Japon. Jeune graphiste et typographe français de 26 ans, il vient de gagner un concours international de typographie primé par la fonderie Morisawa. Ce qui le frappe le plus dès l’arrivée sur l’archipel, c’est le fouillis inextricable qui court au dessus des têtes : gaz, eau, électricité… tout passe par le haut à cause des tremblements de terre qui fendent trop souvent le sol. L’accumulation est telle qu’on est incapable de décider précisément le rôle de chaque élément. Si de place en place on reconnaît un câble ou un tuyau, on reste dans le flou la majeure partie du temps. Cette sensation, il décide de la recréer par un travail de pur graphisme en noir et blanc, en faisant des compositions complexes de grillage, de cables et d’éléments les plus divers qu’il compresse sur un seul plan, supprimant tout code de profondeur. Il occasionne ainsi une perte du sens par l’accumulation, un véritable no man’s land entre l’abstrait et la figuration.
Pour pousser encore plus loin l’ambiguïté, il crée un visage commun à toutes ces compositions : Akiza. En ajoutant ce visage, il fait de chaque composition aussi abstraite soit-elle une incarnation de son personnage. Et de fait, le cerveau s’arrange toujours pour voir un corps dans cet ensemble, que l’artiste y aide ou pas. Est-ce de ne voir que le visage des autres qui nous fait si facilement admettre presque n’importe quoi comme un corps ? Au delà des compostions individuelles, Akiza dans son ensemble est une démarche globale, d’invasion et de confusion, une question permanente sur l’identité.
En effet, l’artiste se cache derrière sa création, au point qu’Akiza le désigne autant lui que son oeuvre. De plus, il édite sa poupée sur des posters, des sacs, des T-shirts, des badges… sur tous les produits industriels possibles, avec l’objectif d’intégrer la notion la plus globale et la plus immatérielle qui soit : l’inconscient collectif. L’artiste se dématérialise dans un personnage multiple, un visage aux mille avatars, qui lui sert de vecteur pour s’introduire dans l’inconscient de chacun. Dans la lignée des oeuvres de Warhol ou Murakami, Akiza est à la fois oeuvres d’art et biens de consommation de masse. Durant l’exposition, cette dichotomie se manifestera par la diversité des oeuvres. D’une part seront exposées des pièces uniques réalisées sur plaques émaillées, opposition d’un support ancien, évocateur, nostalgique, et d’une création industrielle technoïde. Cependant que la plaque émaillée, support de publicité du siècle dernier par excellence, entretient le rapport le plus étroit avec le début de la consommation de masse et fait de ces pièces uniques à la fois une publicité et une archéologie d’elles-mêmes.
On trouvera d’autre part des centaines de T-shirts édités pour l’occasion, vendus en boîtes de conserves, symbole warholien de la consommation de masse. Les boîtes seront l’objet d’installations diverses dont l’évolution au fil des ventes constitueront une autre oeuvre de l’exposition, évolutive et aléatoire.
http://www.galerieverdier.com/
Galerie Nadine et Tom Verdier 3 rue St Claude 75003 Paris | |
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